Réflexion sur notre temps, de SVRI

L’équipe de l’Accélérateur pour la prévention de la violence basée sur le genre (GBV) a eu l’honneur de participer au Forum SVRI cette année, organisé à Cancun, au Mexique, du 19 au 23 septembre 2022. Après deux ans d’isolement dû à la COVID-19, c’était une pure joie de rencontrer des collègues, des militant(e)s féministes, des chercheurs-ses, des donateurs et des responsables politiques en face à face. L’Accélérateur pour la prévention de la VBG est opérationnel depuis février 2022, date à laquelle ses deux co directrices, Muthoni Muriithi et Lara Fergus, sont entrées en fonction, mais sa création remonte à 2019, lorsque des experts, des praticiens et des chercheurs en prévention de la VBG se sont réunis pour rêver d’une initiative qui rassemblerait le domaine de la VBG afin de plaider pour un financement plus important et de meilleure qualité de la prévention de la VBG.

• Une occasion attendue de se rencontrer : En tant que nouvelle initiative, il est important pour nous de nous engager, d’apprendre et de collaborer avec le domaine de la prévention de la VBG. Le forum SVRI nous a donné l’occasion de rencontrer en personne – souvent pour la première fois – un large éventail de collaborateurs et de partenaires travaillant sur la prévention de la VBG, y compris nos propres partenaires, donateurs et membres du groupe consultatif. Nous avons renforcé les relations existantes et en avons créé de nouvelles, et nous en avons appris davantage sur le travail effectué dans le monde entier en matière de prévention de la VBG. Nous sommes revenues revigorées, baignées dans la solidarité féministe et encouragées par l’incroyable travail réalisé dans le monde entier pour mettre fin à la violence liée au genre. 

• Nous avons organisé un événement dirigé par les participant(e)s : “Ce qui compte : Mesurer les progrès en vue d’un financement et d’une politique “plus nombreux et meilleurs” pour prévenir la violence liée au genre”. L’année dernière, lors du Forum de l’égalité des générations (GEF), nous nous sommes engagé(e)s collectivement à faire progresser un programme de plaidoyer commun en faveur d’un financement et d’une politique plus importants et de meilleure qualité pour une prévention de la VBG fondée sur des preuves et inspirée par le féminisme. Le défi consiste maintenant à déterminer ” ce qui compte ” comme financement et politique ! Au forum SVRI, nous avons organisé un atelier avec des donneurs, des organisations de défense des droits des femmes et des chercheurs-euses en prévention pour donner le coup d’envoi de notre nouveau projet visant à définir, mesurer et suivre le financement et la politique de prévention et à recueillir les premières contributions. C’était le début d’un processus de co-création avec des partenaires avec lesquels nous allons continuer à nous engager pendant quelques mois.

• Rencontres fortuites au stand de l’Accélérateur pour la prévention de la VBG : Nous avons utilisé notre espace d’exposition pour entrer en contact avec les gens, fournir des informations sur notre travail au sein de l’Accélérateur, et partager quelques produits dérivés ! Nous avons reçu beaucoup d’intérêt, y compris de la part de nouvelles organisations qui souhaiteraient s’impliquer dans le travail de l’Accélérateur, et avons appris à connaître d’autres organisations travaillant dans cet espace, y compris nos voisins de stand. De nombreuses organisations se sont inscrites pour devenir un “co-créateur sans peur” et travailler avec nous pour définir notre stratégie de plaidoyer pour un financement plus important et de meilleure qualité.

• Nous avons été heureuses de voir beaucoup d’enthousiasme et d’action pour s’assurer que les engagements pris dans le cadre du GEF  sur la violence basée sur le genre soient actualisés et nous avons noté un appel fort et cohérent pour que plus de politiques et de ressources soient allouées à la prévention de la VBG. Le temps est venu !
• Grâce à la diversité des voix, nous avons constaté que la communauté de la prévention de GBV a adopté une analyse plus intersectionnelle, notamment en faisant de la place aux femmes handicapées et à la communauté LGBTQI, et en comprenant que la GBV ne peut être traitée sans comprendre comment les structures de pouvoir et les oppressions croisées informent ou influencent les réalités vécues par les femmes et les personnes ayant une influence sur le genre.
• La camaraderie et la nature informelle du Forum SVRI ont permis aux différentes parties prenantes de s’engager les unes avec les autres, il était agréable de se trouver dans une salle avec des responsables politiques, des donateurs, des activistes et des chercheurs-ses, tous engagés à mettre fin à la violence basée sur le genre et désireux de trouver des solutions ensemble.
• Nous avons entendu un appel au ralliement pour un agenda de plaidoyer clair et cohérent afin d’obtenir plus de lois, de politiques et de ressources pour investir dans des stratégies de prévention de la VBG basées sur des preuves, des pratiques et des informations féministes, avec tant d’organisations et d’institutions partageant leur expérience et leurs ressources sur les bonnes pratiques et les stratégies pour mettre fin à la VBG.

Le Forum nous a fait savoir que nous (l’Accélérateur) sommes sur la bonne voie, que le moment est venu d’agir, que nous devons tous poursuivre sur la lancée générée par le SVRI et construire un programme de plaidoyer fort qui façonne et transforme la manière dont les investissements et les financements pour la prévention de la VBG sont structurés et organisés. Il s’agit de réclamer un financement durable, essentiel et flexible pour les activistes féministes et les organisations de femmes qui font ce travail, de demander aux gouvernements d’investir davantage de ressources dans des politiques de transformation du genre qui s’attaquent aux causes profondes de la violence liée au sexe dans leurs pays et d’établir les preuves de ce à quoi ressemblent les bons programmes et politiques de prévention fondés sur la pratique et l’information féministe. Nous avons besoin de tout le monde à bord si nous voulons mettre fin à la violence fondée sur le genre et nous devons le faire ensemble. 

Dans l’ensemble, une expérience qui suscite la gratitude et que nous utiliserons pour renforcer nos liens et mobiliser des soutiens pour plaider en faveur du financement de la prévention de la VBG afin de garantir que nous vivions tous sans violence.

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